
Si le nom de Mathieu Vadepied ne vous dit rien, sachez qu'il a jadis travaillé sur le film Intouchables qu'on ne présente plus. A l'affiche depuis la semaine dernière : La vie en grand, qu'il a réalisé, produit d'ailleurs par les acolytes Toledano et Nakache, papas du film culte cité un peu avant. Et si celui-ci traitait surtout du choc des cultures huppées VS banlieusardes (en restant surtout du côté des beaux quartiers, il faut le reconnaître), La vie en grand dresse le tableau doux et amer de la vie, loin derrière le périphérique, du point de vue d'un ado.

On y suit Adama, ado de 14 ans, perdu entre ses mauvaises notes et une situation familiale compliquée : son père, polygame, vit avec son autre épouse et ses petits frères et soeurs ; son grand frère, anciennement impliqué dans le trafic de drogues, a été envoyé au "bled" par le chef de la famille. Le matin, Adama travaille au marché pour aider sa mère à payer le loyer de leur petit F2. Jusqu'à ce que Mamadou, dont Adama est le tuteur au collège, lui montre ce qu'il a trouvé par terre après une descente de flics : 150 grammes de shit, sans propriétaire.

Pauvreté, délinquance, échec scolaire, argent facile : le film pourrait être très lourd et déprimant mais Mathieu Vadepied parvient à nous faire rire et sourire, alors que le sujet est difficile (et ô combien politique). Les deux petits acteurs principaux, Ali Bidanessy et Balamine Guirassy, sont à croquer, les rôles secondaires sont canons (Guillaume Gouix, Joséphine de Meaux alias Caroline, la mono de colo hystérique de Nos jours heureux...) et les images très réalistes. Le film ne cherche pas à embellir la banlieue (ni à être au contraire moralisateur) mais donne une voix à ses habitants, qu'ils soient parents, profs ou élèves.
Vous l'aurez deviné : j'ai aimé ce film, d'autant plus que je l'ai trouvé moins élitiste qu'Intouchables, ce succès dans lequel un délinquant banlieusard prend le moule de la vie parisienne... mais jamais le contraire. En gros, dans La vie en grand, on peut faire quelque chose de son avenir, qu'on reste en banlieue (commerçants, enseignants...) ou qu'on en sorte. Et un tel message met un peu de baume au coeur.
Vous l'aurez deviné : j'ai aimé ce film, d'autant plus que je l'ai trouvé moins élitiste qu'Intouchables, ce succès dans lequel un délinquant banlieusard prend le moule de la vie parisienne... mais jamais le contraire. En gros, dans La vie en grand, on peut faire quelque chose de son avenir, qu'on reste en banlieue (commerçants, enseignants...) ou qu'on en sorte. Et un tel message met un peu de baume au coeur.
Et voici la bande-annonce, qui je l'espère vous donnera envie d'aller le voir ! Il y avait plein d'ados dans la salle, seuls ou avec leurs parents, et le film les a beaucoup fait réagir :
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Et vous, avez-vous vu La vie en grand ? Est-ce un sujet qui vous parle ?