Jade from Paris: Né dans la rue

mercredi 22 juillet 2009

Né dans la rue


Le 7 juillet dernier, j'assistais à une présentation de l'exposition Né dans la rue à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. Je n'avais jamais mis les pieds dans ce bâtiment tout de verre vêtu créé par Jean Nouvel, pourtant situé à une dizaine de minutes de chez moi (roh l'inculte). L'exposition plaira aux adeptes du street-art puisqu'elle retrace l'histoire du graffiti et du tag depuis le New-York des années 70 jusqu'aux murs des villes d'aujourd'hui. J'ai toujours été fascinée par ce moyen d'expression, plus bercée à mon début d'adolescence par les rimes de la Fonky Family que de Britney Spears. Ces poètes marseillais avaient d'ailleurs chanté la gloire de l'art de rue dans un autre de leurs titres, non mais quels prophètes! Tout ça pour vous dire que j'ai été de suite emballée par la chose, même si trop de choses tuent les choses à voir selon moi.
Cette visite commence d'après moi avant même l'entrée de la Fondation Cartier, boulevard Raspail puisque deux immenses planches de bois y sont spécialement installées. Libres aux passants ou aux amateurs de laisser leur trace: les graffitis et tags s'y croisent et se marient, jusqu'à former un ensemble plus qu'original et vraiment spontané.


L'exposition se divise ensuite en deux parties: l'une, historique, au sous-sol et l'autre, plus contemporaine, au rez-de-chaussée (voir les photos ci-dessus). J'ai franchement préféré la première partie, plus intéressante selon moi mais surtout plus riche, et c'est d'ailleurs par elle que la visite commence. Direction New-York dans une lumière tamisée, histoire de profiter au maximum des nombreuses vidéos projetées sur les murs et les écrans. On y découvre les premiers artistes graffeurs de la Grosse Pomme (comme Joe 182) dans des documentaires, tout comme certaines de leurs oeuvres. Il y a même des extraits de Wild Style et des clips de Blondie et The Clash pour les aficionados! Mention spéciale aux photographies de wagons de métro, très nombreuses mais toutes plus surprenantes et amusantes les unes que les autres. Remède à l'ennui, protestation, masterpiece: le graffiti y est très justement dépeint comme un art et non pas comme une détérioration, alleluia (à ne pas confondre avec les gribouillis laissés par des manchots dans nos transports en commun hein)! Ça me donne carrément envie d'aller photographier les murs de la gare frigorifique de Paris-Bercy, recouverte de messages du sol jusqu'au toit mais qui doit franchement foutre la trouille de nuit...


Bref, Né dans la rue est une exposition qui ravira les amateurs, par sa vision des choses et les nombreuses oeuvres exposées. A noter qu'une salle de projection se trouve également au rez-de-chaussée, utilisée lors des Soirées Nomades mais aussi tout au long de la journée puisque des films y sont présentés. J'ai ainsi pu voir un morceau de Pixo, reportage brésilien ultra-intéressant sur les pixadores, artistes graffeurs issus des favelas au style très différent du "nôtre". Cependant, comme je le disais, mieux vaut consacrer tout un après-midi entier à la visite tellement le sous-sol fourmille d'informations, sauf si vous n'êtes pas trop pointilleux (comme moi quoi).

Fin de l'exposition le 29 novembre 2009, comptez 6,5€-4,5€ l'entrée. Vous trouverez plus de renseignements ici :)
Merci à Véronique et Linda!


PS: l'article est cité sur le Fil Blog de Elle.fr et sur le Post.fr :)