Jade from Paris: Milan: jour 2

dimanche 26 avril 2009

Milan: jour 2


Changement de températures en ce deuxième matin: le ciel est nuageux, le vent souffle et il pleut des cordes. Après un petit-déjeuner copieux pour nous donner des forces et du courage, nous partons tout de même pour le centre-ville, parapluie en main, pour visiter le Castello Sforzesco. Construit au XVe siècle, le château abrite aujourd'hui divers musées, dont un musée de l'Egypte, une pinacothèque ou encore un musée de la Musique. J'ai trouvé l'endroit assez mal agencé: nous avons surtout suivi la (mini-)foule devant le manque de signalétique au lieu de vraiment choisir "nos" collections. Par chance, nous avons atterri dans les galeries les plus intéressantes: le musée d'Art ancien, le musée des Arts décoratifs et la pinacothèque. Les collections ne sont pas énormes mais certains objets sont impressionnants, comme l'effigie funéraire de Gaston de Foix. Nous avons même trouvé la Mona Lisa locale (voir ci-dessous), placée en plein milieu d'une salle et observée par une horde de touristes japonais. Si je me souviens bien, nous avons fait le tour des trois musées en 2h, donc il y a tout de même des choses à voir! Et l'entrée ne coûte que 3€, pas de quoi faire une crise cardiaque si on ne voit pas toutes les collections.
Seul hic, selon moi: l'enceinte du château étant ouverte à tous, de nombreux vendeurs ambulants abordent les visiteurs. Plus préoccupée par la sécurité de mon réflex (bein oui, Ginette) qu'autre chose, l'un d'eux m'a passé un bracelet de fils autour du poignet avant de nous demander pour ce service la somme de... 5€. Je veux bien croire que tout "travail" mérite salaire mais je peux vous dire qu'il est allé se faire voir chez les Grecs. Attention à vos affaires personnelles et n'hésitez donc pas à envoyer balader ces abrutis, ou vous ne pourrez pas être tranquilles plus de 7 minutes à la suite.


Après cette visite tranquille, à l'abri de la foule et de la pluie, je décide de faire plaisir à mon amoureux en l'emmenant chez MacDonald's. Nous choisissons le restaurant situé sur la place du Duomo, l'endroit où nous avons été le plus mal reçus du séjour! La serveuse ne m'a pas aidée une seconde pendant que je commandais, chewing-gum à la bouche et rimmel coulant malgré son responsable derrière elle: et vas-y que je te parle très vite et en italien comme si tu étais bilingue, et vas-y que je te regarde mal, et vas-y que je me moque de toi quand tu prononces mal... Logique quand on travaille dans un restaurant fréquenté uniquement par les touristes! Sachez également qu'en Italie, les sauces sont payantes (même si l'on commande des frites). Heureusement que mes patate vertigo étaient bonnes même sans assaisonnement, car c'était la fête à la saucisse, ce midi-là. Ronald, j'aurai ta peau.


Direction maintenant le supermarché Esselunga situé à une vingtaine de minutes à pied de notre hôtel, histoire de ramener quelques souvenirs culinaires à Paris. Une chose est sûre: marcher sous des cordes avec 4 sacs à porter chacun tout en évitant de se faire mouiller, ça n'est pas évident. Toujours est-il que nous revenons sains et saufs à l'Entreprise Hotel, les bras chargés de paquets de pâtes aux formes rigolotes, de pots de sauces au basilic et de biscuits apéritifs à l'olive verte. Avant de faire une sieste, comme la veille, comme des anciens.
Pour le dîner, nous nous dirigeons vers la rue Garibaldi, parsemée de petits restaurants. Certains pratiquent des prix exagérés mais l'un d'entre eux ressort du lot: Il posto di Garibaldi. Je commande des lasagnes à la bolognaise, délicieuses, tandis que Chéri opte pour des pennes au safran et au speck. Accompagné de mojitos, le repas s'élève à 12€ par personne, raisonnable et très alcoolisé hehe. La présence de papys italiens du quartier est une preuve du succès de ce petit bistrot sans prétention, abusant des nappes à carreaux et des chaises en bois. Mais l'endroit est également fréquenté par les nouvelles générations, friandes des happy hours italiens assez spéciaux (un cocktail et le buffet à volonté pour 8,5€ ici!). Dommage que ç'ait été notre dernier soir, ou nous aurions bien sûr testé nous aussi!


Allez hop! Qui dit "dernière nuit" dit "nostalgie", et nous nous arrêtons chez Chocolate, un marchand de glaces branché et toujours bondé pour ne rien regretter. Banane (fondante mais épaisse comme le fruit, assez étrange mais super bon) et citron-basilic (qui a le même goût que le mojito en bouche, sacrée découverte) pour moi, yahourt et tiramisu pour lui. Elle est pas belle, la vie? Et parce que j'ai adoré me promener de nuit dans Milan, lorsque même les touristes semblent s'être évanouis dans la ville, voici une petite photo nocturne du Castello Sforzesco :)
Prochainement sur le blog: notre dernière journée milanaise!