J'ai eu un déclic au début du mois, quand le GIEC a rendu son nouveau rapport sur le climat. Avant ça, je triais mes déchets, faisais attention à ne pas laisser tourner le chauffage pour rien, achetais plein de choses de seconde main (vive les brocantes !) pour consommer plus raisonnablement, avais souvent un tote-bag sur moi pour y ranger mes courses... Mais je me suis demandée ce que je pouvais faire de plus, à mon échelle, pour rendre mon quotidien plus vert. Personne n'a le monopole de la perfection sur ces questions et j'ai tendance à croire qu'un tout petit geste pour la planète vaut mieux que rien du tout. J'avais envie de partager ici mes nouveaux réflexes, parce qu'ils sont super simples et ne requièrent pas de vendre un rein. Aucune envie de culpabiliser ou offenser qui que ce soit, loin de moi cette idée ! Juste d'échanger autour du sujet.
Pour réduire les déchets
J'admire énormément les personnes "zéro déchet" : dans ma poubelle, il subsiste des emballages, des restes alimentaires et... plein de coton. Pour ne plus jeter des centaines de disques démaquillants en quelques mois, j'ai investi un peu moins de 30€ dans un kit Les Tendances d'Emma : j'ai désormais 15 carrés en coton bio à laver en machine, made in France, et qui m'accompagneront pendant des années. Et pas besoin de faire tourner plein de machines pour eux : le fait que je ne me maquille plus joue beaucoup et j'utilise un angle de chaque carré avec de l'eau florale matin et soir.
J'avais également à cœur de réduire mon utilisation de bouteilles et gobelets en plastique au travail. Ma solution : utiliser le même gros mug pour les boissons chaudes et les boissons froides. On le rince et yalla ! A la maison c'est encore plus simple : on a une énorme collection de cups réutilisables récupérées en soirée ou en festival et on se sert directement au robinet. Et quand je suis dans l'obligation d'acheter une bouteille d'eau (par exemple quand je meurs de soif et qu'il n'y a pas d'eau potable à disposition), j'essaye de la conserver le plus longtemps possible. Elle m'accompagne au boulot, au sport... Bref, toujours dans mon sac jusqu'à ce qu'elle rende l'âme !
En ce qui concerne les déchets alimentaires, je ne me sens pas encore capable de passer au bac à compost, ne serait-ce que parce qu'il n'y a pas de point de compostage à moins de 10 minutes à pied de chez moi. La mairie de Paris aimerait que tous les arrondissements s'y mettent d'ici 2020 et je trouve ça très chouette, à condition de rendre cela accessible et pratique.
Pour privilégier les circuits courts
J'ai raté mon permis et ne prends pas souvent l'avion dans l'année : bref, je ne suis pas une grosse pollueuse niveau transports et je n'avais pas envie que mes achats (surtout alimentaires) fassent le tour du monde avant d'arriver chez moi. Quand mon copain n'a pas le temps de faire un tour au marché, je fais mes courses chez Lidl (le supermarché le plus près de chez nous) où, contrairement à ce que l'on pourrait penser, sont proposés des produits locaux, made in France et/ou labellisés (je pense notamment aux haricots verts frais cultivés en Île-de-France, aux moules du Bouchot bio, aux viandes et œufs Label Rouge...). Evidemment, je préfèrerais m'approvisionner entièrement chez des producteurs indépendants au lieu d'alimenter ce géant agro-alimentaire (bouh, pas bien) mais les tarifs du quartier m'obligeraient malheureusement à faire un emprunt sur 25 ans pour acheter une cuisse de poulet. Et on ne va pas se mentir : c'est, pour beaucoup de monde, les prix qui empêchent de mieux consommer.
Bon, j'exagère : il y a aussi de super produits abordables en magasins spécialisés. J'achète par exemple mes œufs dans ma pharmacie (oui, oui) à moindre coût par rapport à un Franprix ou Carrefour. Mon nouveau pain préféré est produit en banlieue parisienne, sans saloperies dedans, et revient moins cher qu'un pain Poilâne. Il faut juste avoir un peu de temps pour lire les étiquettes, comparer... et goûter (le plus important !).
Autre astuce pour consommer local : commander des "restes" sur Too Good To Go auprès des commerces spécialisés dans ce genre de produits. Ça coûte moins cher, ça ne part pas à la poubelle et on peut en plus découvrir des choses jamais testées auparavant (car on y achète des portions à l'aveugle). Ou vous pouvez carrément les faire pousser chez vous. C'est notre cas avec du piment, du basilic et des tomates cerise : zéro pesticide et 100% parisiens !
Quant à ma consommation de viande, elle est sommaire car en plein rééquilibrage alimentaire. La plupart du temps, je privilégie les œufs et les légumineuses (pois chiche, maïs, potimarron, pois...). Ça oblige à être créatif et ce n'est pas plus mal.
Prochaines étapes : acheter certains ingrédients en vrac (j'ai récupéré plein de bocaux chez mes parents) pour diminuer les emballages, essayer de me passer de lingettes pour nettoyer la maison et trouver une gourde green pour le sport. Et vous ?
Retrouvez-moi sur
Un autre article qui pourrait vous intéresser : Rééquilibrage alimentaire : le bilan après 5 mois !
