
En théorie, Dracula (version série) diffusée depuis peu aux US avait tout pour me plaire. Le sexy Jonathan Rhys Meyers dans le rôle du comte transylvanien. Londres à l'époque victorienne. Une ambiance sombre mêlant le traumatisme de Whitechapel (et de Jack L'Eventreur) à de nouveaux crimes, signés de deux belles canines. Et deux épisodes déjà disponibles avec un doux souvenir du roman de Bram Stoker.
Même pas en rêve : cette série est une cata sur tous les fronts !
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Copyright photo : Universal Television |
L'histoire
Dracula s'installe à Londres après un réveil d'outre-tombe sous le nom de Grayson, riche Américain que toute la haute société rêve de rencontrer. Après une scène digne de Gatsby (tout le monde danse en cherchant le maître des lieux), on apprend donc que le plus connu des vampires se lance dans le business de... l'électricité, quitte à susciter la jalousie d'une partie de ses invités. S'ensuit alors une terrible vengeance, Dracula dévorant le cou d'un de ses nouveaux ennemis, parce que faut pas déconner non plus. Zéro suspense et un enchaînement d'évènements complètement WTF. Sachez ainsi que Dracula a un majordome noir, qu'il en pince pour une brunette mais aussi qu'une société secrète le suspecte d'être l'auteur des crimes de Whitechapel, tout ça dès le premier épisode.
Vous n'y comprenez rien ? Moi non plus, et ça ne donne pas envie de regarder la suite.
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Les effets spéciaux
Même Charmed et Buffy faisaient mieux, c'est vous dire le niveau. Toute scène un peu terrifiante se profile à des kilomètres et c'est terriblement mal fait ! Couplé à l'ambiance victorienne et sa musique théâtrale, ça donne juste quelque chose de cheap et de ringard, type série Z. La cerise sur le gâteau : une baston entre Dracula et un chasseur de vampire, ridicule au possible et mal rythmée. Avec comme dialogue : "Mais c'est vous, DRACULA !".
J'ai abandonné à ce moment-là.
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L'héritage de Bram Stoker
Le roman de Stoker présente un Dracula sensuel et creepy à la fois, capable de se déplacer à la verticale sur un mur telle un araignée. Ici, les créateurs de la série ont tout misé sur le côté "homme à femmes" du vampire, avec une scène un poil olé olé à l'opéra et une attraction apparemment très efficace sur le sexe féminin. Le problème, c'est que ce pouvoir ne s'exprime que par mono-expressions : le regard concentré, la bouche un peu ouverte, du héros. Dans toutes les scènes où il apparaît.
Rien par contre de très terrifiant ou dérangeant, à croire que Dracula a perdu de son autorité naturelle au fil des siècles. Dommage, parce qu'on a déjà Eric Northman de Tru Blood dans le rôle idéal du vampire sexy. Et ce n'est sûrement pas le jeu insipide de Jonathan Rhys Meyers qui l'éjectera de son trône...
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Bref, une énorme déception que cette adaptation de Dracula et qui semble déplaire à beaucoup de monde ! Ou alors aucun de nous n'en a capté la subtilité... Pour les intéressées, 10 épisodes sont prévus. Je me suis arrêté à la fin premier et je crois que c'était déjà bien assez :)
Et un "petit" teaser vidéo de 2 minutes pour rigoler un peu (regardez jusqu'au bout hein !) :
Allez, y a-t-il quelqu'un dans la salle qui a apprécié cette série ? Avouez tout !