Jade from Paris: 5 polars et romans noirs à lire cet été

mercredi 24 juillet 2013

5 polars et romans noirs à lire cet été



Le plus rock'n'roll : Savages de Don Wislow
Quand un duo de dealers se voit menacé s'il ne refile pas leur marchandise au gang du Cartel de Baja (tout droit venu du Mexique), il n'en a pas grand-chose à secouer. Mais quand Ophelia, que les deux copains se partagent, est enlevée et séquestrée, ça change la donne... Sortez les guns, les tronçonneuses et les feuilles à rouler : Savages est une histoire de vengeance le long de la frontière du Mexique, avec des scènes violentes qui vont bien et un style à la mord-moi-le-noeud plein de jeux de mots et de structures étranges, pas toujours évident à suivre (merci les notes du traducteur) mais très rythmé. Le roman se lit agréablement vite, même si ça ne vaut pas Satan dans le désert de Boston Teran dans le même genre selon moi.

Le plus trash : L'Invisible de Robert Pobi
Du thriller bien gore et hard comme on aime, avec un génie du FBI et son père peintre, ancienne star aux côtés de Warhol et Lichtenstein, qui  pète un boulon et oblige le fils prodigue à revenir au bercail avec femme et enfant. La raison de sa crainte : un mystérieux individu, revenu après des dizaines d'années pour lui mener la vie dure, au point que papy met le feu à sa propre maison (sans avoir quitté les lieux). Âmes sensibles, ne vous lancez pas dans ce roman, certes génial mais assez dur. Les scènes de sexe sont loin d'être conventionnelles, les scènes de "torture" non plus, et ce n'est rien à côté du dénouement final. Bref, un polar vraiment top dont j'avais entendu parler grâce au Magazine de la Santé (j'adore leur chronique littéraire !).

Le plus dérangeant : Sorry de Zoran Dvrenkar
Je n'ai pas résisté en voyant les critiques dithyrambiques au sujet de ce roman. C'est vrai qu'il est chouette, mais il est surtout complètement sombre. Tout commence avec quatre jeunes Berlinois un peu paumés qui créent une agence destinée aux entreprises et qui permet de s'excuser, auprès de personnels licenciés par exemple. Les ennuis commencent quand l'agence doit s'excuser auprès d'un corps pour un de leur client. Et si je vous disais que le cadavre, enterré dans le jardin des jeunes gens par bonne conscience, disparaissait pendant la nuit ? C'est sacrément le bazar, oui, vous l'avez dit. Le tout sur fond de vengeance et de... pédophilie. Et oui, c'est là que ça devient assez grinçant alors que, paradoxalement, le roman se lit très facilement (et tout en détachement) grâce aux nombreux narrateurs, dont deux masqués. Bien efficace.





Le plus féminin : Comme ton ombre d'Elizabeth Haynes
Ma lecture de ce roman date de l'an passé et je l'ai dévoré en deux après-midis au bord de la piscine. Grâce à de nombreux flashbacks, il revient sur le quotidien de Cathy, jeune Anglaise super fêtarde et sa rencontre avec Lee, qu'elle pense être l'homme de sa vie. Ici commence la spirale du harcèlement moral, physique et sexuel et je peux vous dire que ce bouquin m'a sacrément fait réfléchir. Parce qu'un mec qui vous interdit de vous habiller comme vous voulez, c'est du harcèlement en fait, quoi qu'on en dise. Et quand Lee refait surface après toutes ses années (et un énorme traumatisme pour Cathy), ça sent vraiment le pâté. Ce livre est selon moi une lecture nécessaire, difficile mais pas si extra-ordinaire si l'on en croit les témoignages de femmes/hommes harcelés au quotidien. Girl power !

Le plus vendeur : Miséricorde de Jussi Adler-Olsen
Disons qu'avec un titre pareil, on s'attend à du christique, de la compassion, des larmes et de la sueur. Que nenni ! Il s'agit d'un polar danois, sur fond d'enlèvement et de séquestration et, qui plus est, rondement bien mené. C'est le premier tome des aventures d'un duo atypique, composé d'un flic ronchon mis au placard et rappelé par ses supérieurs en échange d'une prime offerte par le gouvernement (bonjour l'ambiance) et son homme de ménage, un Syrien ayant un peu de mal avec la langue danoise mais qui a le mérite d'être malin comme un singe. Rien à dire sur le développement : c'est un très bon polar qui brouille nombre de pistes mais qui malheureusement perd un peu de rythme vers la fin. Les habitués des thrillers la trouveront prévisible. Moi c'est surtout l'épilogue qui ne sert à rien qui m'embête... Bien mais peut mieux faire quoi. Bon à savoir : le roman a reçu le Grand Prix des Lectrices ELLE et le prix Clé de Verre qui récompense la littérature policière scandinave.


Bonne lecture ! 
Et vous, quels romans (policiers ou non) me conseillez-vous pour cet été ?