Cela fait bientôt trois ans que je suis retournée pour la dernière fois à Beijing, ce qui me semble avoir eu lieu il y a peu et à la fois être une éternité puisqu'une partie de ma famille y réside. En fait, mon séjour dans son intégralité a été lui-même ambivalent: j'ai adoré certaines visites et la douceur des soirées mais pesté sur les regards un peu curieux posés sur mes yeux ronds et mes débardeurs échancrés. J'ai adoré les marchés typiquement chinois où le marchandage est de mise, détesté les effets de groupe et la noyade de chaque identité dans une grande masse de moutons. Aimé les déjeuners dans les restaurants musulmans et les corners à bubble-teas, haï les Chinois qui parlent fort, crachent dans les rues et font passer leurs enfants avant tout, quitte à laisser agoniser une grand-mère dans le bus pour qu'un sumo de 10 ans puisse s'asseoir. C'est un peu comme l'affection que je porte à mes proches et à ce pays en lui-même, et la haine que je ressens envers une culture que l'on m'a forcée à assimiler il y a de nombreuses années.
La ville de Beijing est elle-même ambivalente à vrai dire, un constant mélange de tradition boisé et symétrique et de modernité grise et brute. Je vous laisse avec quelques photos prises lors de mon séjour, retrouvée il y a quelques jours en fouinant dans mes dossiers ! Bon voyage :)