Ce mois-ci, je travaille comme l'an passé pour un petit laps de temps dans un parc d'attractions parisien. Tout se passe bien la plupart du temps, entre les sourires des enfants, les "T'es belle, madame" prononcés par des petites loupiotes et la bonne ambiance qui règne dans l'équipe. Mais il y a toujours deux ou trois abrutis pour noircir un peu la journée, et majoritairement les mêmes: les gosses mal élevés, ou plutôt leurs parents qui osent en plus te faire la morale.
Aujourd'hui par exemple, j'ai détaché la ceinture d'un petit de 4-5 ans à la fin d'un tour de manège (celui dont j'avais les commandes). Sauf que l'enfant a dégagé ma main comme il faut, chouinements compris, sous les yeux de sa mère. Si jeune et déjà si violent. Cela m'était déjà arrivé l'an passé: un enfant m'avait tapé sans raison et les parents s'étaient excusés, assez choqués par l'attitude de leur progéniture. Mais pas cette fois, puisque la mère s'est contenté de me dire "que c'est un enfant, quand on travaille avec les enfants il faut les aimer sinon c'est pas la peine et c'est un enfant donc il faut les aimer mais vous vous ne les aimez pas, ça se voit" (bis repetita). Aucune gêne par rapport au geste de son gosse (qui beuglait comme un porc qu'on égorge dix minutes plus tôt un peu plus loin, mais je dis ça, je dis rien). D'ailleurs, elle a eu le culot d'ajouter que si je venais dans la crèche d'enfants handicapés où elle travaille, je verrais ce que c'est, des enfants difficiles et qui tapent. Je n'en demandais pas tant, c'était trop généreux de sa part mais surtout sans rapport. Et vla-t'y pas que la garce commence à chialer auprès de mon collègue, comme quoi son fils est handicapé. Non, vous ne rêvez, elle qui comparait son fils aux handicapés de sa crèche s'est contredite en l'espace de trois minutes et vingt-sept secondes. Une vraie névrosée comme on voit parfois, tellement excessives qu'elles en paraissent irréelles. Autant vous dire qu'à ce moment-là mon quota de connards étant déjà trop atteint: j'ai pris mon après-midi sous peine d'encastrer le prochain client difficile dans un platane.
Bref, j'ai d'une part une pensée pour les parents qui ont des parents "véritablement" handicapés, ceux qui n'utilisent pas cet adjectif comme excuse pour faire culpabiliser les gens qui bossent (comme moi) et qui tentent de faire autant plaisir aux enfants qu'aux parents. Et de deux, j'ai un petit message pour tous ces gens qui pensent que leur progéniture est au-dessus de tout, même du respect qu'ils sont sensé montrer à autrui: ALLEZ VOUS FAIRE VOIR CHEZ LES GRECS. J'en ai ras-le-bol de vos gosses qui hurlent, qui tapent du pied, qui se roulent par terre, qui n'écoutent rien et qui osent même vous insulter, vous, leurs parents. Mais ce ne sont que des enfants voyons, il ne faudrait pas les brusquer en remettant les pendules à l'heure. Vous ne comprenez vraiment rien, hein, c'est désespérant.
Et un coucou à Manu et aux autres parents, les gentils qui égayent mes journées en général.
Bref, j'ai d'une part une pensée pour les parents qui ont des parents "véritablement" handicapés, ceux qui n'utilisent pas cet adjectif comme excuse pour faire culpabiliser les gens qui bossent (comme moi) et qui tentent de faire autant plaisir aux enfants qu'aux parents. Et de deux, j'ai un petit message pour tous ces gens qui pensent que leur progéniture est au-dessus de tout, même du respect qu'ils sont sensé montrer à autrui: ALLEZ VOUS FAIRE VOIR CHEZ LES GRECS. J'en ai ras-le-bol de vos gosses qui hurlent, qui tapent du pied, qui se roulent par terre, qui n'écoutent rien et qui osent même vous insulter, vous, leurs parents. Mais ce ne sont que des enfants voyons, il ne faudrait pas les brusquer en remettant les pendules à l'heure. Vous ne comprenez vraiment rien, hein, c'est désespérant.