
Et si on retournait du côté de Pékin? Mon voyage remonte à un an et demi maintenant mais je vous ai parlé de peu de choses aperçues par là-bas. Je reprends donc avec ma visite du Palais d'Eté, alias Yiheyuan en mandarin: le "Jardin de l'Harmonie Préservée". Il faut dire que les Chinois adorent l'emphase, d'autant plus que ce palais était réservée à des membres de la famille impériale. L'Empereur Qianlong de la dynastie des Qing (dynastie du dernier empereur chinois Puyi) le dédia tout d'abord à sa mère en 1750, mais ce qu'on appelle l'Ancien Palais d'Eté fut pillé et détruit au cours du siècle suivant. C'est l'Impératrice Cixi qui prit ensuite en charge sa reconstruction tout près de l'ancien site: le Palais d'Eté actuel était né. Pour ceux que ça intéresse, on aperçoit Cixi au tout début du film Le Dernier Empereur: les eunuques disposent une perle de jade dans sa bouche peu après sa mort.



Les coups bas de cette concubine ambitieuse et manipulatrice sont restés dans l'Histoire. Elle organisa un coup d'état contre son neveu au pouvoir et dirigea même son empoisonnement, je crois que cela dénote bien le personnage. Le Palais d'Eté est en fait à l'image de sa créatrice: gigantesque et fastueux. Lors de notre visite de quelques heures, nous n'avons pas pu tout voir. L'endroit fait près de 3000 m² et compte entre autres un lac géant, différents pavillons et un bateau de marbre à même l'eau du lac. Le plus important pavillon, la Salle du Bonheur et de la Longévité, se visite moyennant quelques sous supplémentaires et rien que sa découverte nous a pris plus de deux heures.



Et attention au vertige: il faut grimper des centaines de marches bien raides pour y accéder tandis que l'on croise d'autres salles réservées aux concubines ou au fils de Cixi, comme la Salle des Ondes de Jade. Au sommet de ces longs et difficiles escaliers, on comprend mieux pourquoi la famille impériale y avait ses quartiers: la vue sur le lac et le reste de la ville est superbe. Lieu de culte bouddhiste et lieu de loisirs, les architectes et peintres se sont donné beaucoup de mal entre les 10 000 peintures qui recouvrent uniquement cette partie du parc. Bleu, rouge, vert... Les détails sont extrêmement travaillés et représentent sur chaque pilier horizontal un paysage zen. Ces peintures se retrouvent d'ailleurs partout ailleurs dans le parc, comme sur les piliers des allées couvertes qui le traversent. Ces toits colorés avaient pour but de protéger Cixi des rayons du soleil, tâche d'autant plus facile qu'elle ne passait pas plus de quelques jours par an sur les lieux.


Ah, la folie des grandeurs! On compte parmi ces folies le Jardin de l'Harmonie Vertueuse, théâtre construit pour ses 60 ans d'anniversaire, ou le bateau de marbre de 36 mètres de long dont je vous ai déjà parlé. Dommage qu'on ne puisse plus grimper sur ce dernier (contrairement à quand je mesurais trois pommes), effrité et plus entretenu. Heureusement que le reste du Palais d'Eté brille par sa propreté et le parfait état de ses édifices! Bientôt cent ans qu'il est devenu un jardin public et le nombre de visiteurs est toujours plus important, Occidentaux de passage mais surtout Chinois qui découvrent (ou redécouvrent) leur propre patrimoine.


Et pour la petite anecdote personnelle, outre le fait que j'aie failli mourir de vertige après l'escalade des marche de la Salle du Bonheur et de la Longévité, j'ai retrouvé après ma visite du Palais d'Eté une photographie sépia chez ma tante pékinoise. On m'y voyait dans les bras de mon grand-père maternel et avec ma cousine posant devant la Colline de la Longévité. Exactement à l'endroit où j'ai pris la toute première photo de cet article.



Les coups bas de cette concubine ambitieuse et manipulatrice sont restés dans l'Histoire. Elle organisa un coup d'état contre son neveu au pouvoir et dirigea même son empoisonnement, je crois que cela dénote bien le personnage. Le Palais d'Eté est en fait à l'image de sa créatrice: gigantesque et fastueux. Lors de notre visite de quelques heures, nous n'avons pas pu tout voir. L'endroit fait près de 3000 m² et compte entre autres un lac géant, différents pavillons et un bateau de marbre à même l'eau du lac. Le plus important pavillon, la Salle du Bonheur et de la Longévité, se visite moyennant quelques sous supplémentaires et rien que sa découverte nous a pris plus de deux heures.



Et attention au vertige: il faut grimper des centaines de marches bien raides pour y accéder tandis que l'on croise d'autres salles réservées aux concubines ou au fils de Cixi, comme la Salle des Ondes de Jade. Au sommet de ces longs et difficiles escaliers, on comprend mieux pourquoi la famille impériale y avait ses quartiers: la vue sur le lac et le reste de la ville est superbe. Lieu de culte bouddhiste et lieu de loisirs, les architectes et peintres se sont donné beaucoup de mal entre les 10 000 peintures qui recouvrent uniquement cette partie du parc. Bleu, rouge, vert... Les détails sont extrêmement travaillés et représentent sur chaque pilier horizontal un paysage zen. Ces peintures se retrouvent d'ailleurs partout ailleurs dans le parc, comme sur les piliers des allées couvertes qui le traversent. Ces toits colorés avaient pour but de protéger Cixi des rayons du soleil, tâche d'autant plus facile qu'elle ne passait pas plus de quelques jours par an sur les lieux.


Ah, la folie des grandeurs! On compte parmi ces folies le Jardin de l'Harmonie Vertueuse, théâtre construit pour ses 60 ans d'anniversaire, ou le bateau de marbre de 36 mètres de long dont je vous ai déjà parlé. Dommage qu'on ne puisse plus grimper sur ce dernier (contrairement à quand je mesurais trois pommes), effrité et plus entretenu. Heureusement que le reste du Palais d'Eté brille par sa propreté et le parfait état de ses édifices! Bientôt cent ans qu'il est devenu un jardin public et le nombre de visiteurs est toujours plus important, Occidentaux de passage mais surtout Chinois qui découvrent (ou redécouvrent) leur propre patrimoine.


Et pour la petite anecdote personnelle, outre le fait que j'aie failli mourir de vertige après l'escalade des marche de la Salle du Bonheur et de la Longévité, j'ai retrouvé après ma visite du Palais d'Eté une photographie sépia chez ma tante pékinoise. On m'y voyait dans les bras de mon grand-père maternel et avec ma cousine posant devant la Colline de la Longévité. Exactement à l'endroit où j'ai pris la toute première photo de cet article.
Les épisodes précédents: la Cité Interdite, la Colline de Charbon et les Grottes de Longmen.