Jade from Paris: Kill Hirondelle

mardi 11 décembre 2007

Kill Hirondelle


J'ai fait une petite liste des romans que je voulais lire. Seul problème: ma bibliothèque universitaire a reçu les ouvrages, mais les enregistre depuis bientôt trois semaines. Autant dire que j'aurais eu le temps de les acheter et de les lire au moins deux fois chacun. Mais comme je n'ai pas envie de dépenser 80€ en romans, eh bien j'attends, et je jette mon dévolu sur d'autres livres sortis l'an dernier ou plus tôt que je n'ai pas lus! Cette fois, j'ai craqué sur Journal d'Hirondelle d'Amélie Nothomb, mais c'était AVANT de commencer ma lecture. Dès les premières pages, l'écriture est limpide; je lis, je lis, je lis... au point de lire 40 pages en 15 minutes! Avec moins de 150 pages, le roman est donc très -ou trop?- vite refermé. Mais ce n'est pas l'unique problème: ce qui m'a gêné, c'était tout simplement le contenu de l'oeuvre. Le narrateur qui se surnomme lui-même Urbain devient tueur à gages après un chagrin d'amour, sans regrets ni remords et drogué au son de RadioHead; et on le suit jusqu'à sa chute. Jusque là, pas de problème, mais le tout flotte dans le temps et l'espace, nous laissant vraiment trop sur notre faim. On veut savoir pourquoi, on veut savoir comment, on veut savoir qui, où et comment; mais Amélie Nothomb nous répond par des enchaînements de phrases et de réflections philosophiques qui ne m'ont pas particulièrement captivées. Et avec en fond un univers étrange, à la fois nécrophile et perveti. En refermant le livre, après une heure de lecture à tout cassé, j'en avais même la nausée! Pas parce que ma sensibilité est ultra-développée :) juste parce que je n'ai pas retrouvé le plaisir que j'ai eu en lisant Stupeur et Tremblement par exemple, malgré les quelques touches d'humour de l'auteur. Et puis, le narrateur détraqué mental et sexuel, ça m'a aussi refroidie, je dois l'avouer. J'attends donc de lire Ni d'Eve ni d'Adam pour me réconcilier avec la pourtant ô talentueuse Amélie :)