Jade from Paris: "We were three hundred..."

dimanche 28 octobre 2007

"We were three hundred..."

J'ai pu voir le film 300 l'an dernier au cinéma avec Chéri mais je vous en parle puisqu'il est sorti il n'y a pas très longtemps en DVD. 300, alias le film où le héros (Gerard Butler) est super moche de tête mais pas de corps, mais seulement dans le film, parce qu'en vrai il est quand même beaucoup moins barbu! J'ai adoré ce film, bien qu'il ne dure pas assez longtemps à mon goût -ça c'est mon esprit Gladiator, qui est mon film préféré d'ailleurs-. Bref, c'est l'histoire de Léonidas -pas les chocolats non- qui va se battre contre l'armée perse qui menace d'asservir ses sujets. Et 300, eh bien c'est le nombre total de guerriers qui part au combat. Vu qu'ils sont élevés pour faire la guerre depuis leur tendre enfance, autant vous dire que les combats, c'est pas de la nioniotte! Et c'est ça que j'ai adoré: de la violence sanguinolante mais adoucie par les effets visuels à la Sin City, du lourd! Mais c'est plus le sens caché du film qui m'intéresse, parce que voir deux barbus musclés se couper la tête, c'est amusant mais ça va 5 minutes hein.
Une collègue m'a un jour dit que le film avait été très mal reçu en Iran et interdit en salle -d'un côté, je crois qu'il ne passe aucun film américain là-bas- à cause du chef perse Xerxès un peu trop effeminé à son gôut. De plus, son côté échangiste et son physique hors-norme n'ont fait qu'aggraver la polémique. Le film a donc été perçu comme pro-américain dans ses tensions avec le pays iranien.
Sauf que moi, je n'ai pas vu les sous-entendus comme ça. D'une part parce que 300 est une oeuvre de Franck Miller, également illustrateur de la BD Sin City, et que quand tu as vu le film adaptée de cette dernière, l'Amérique ne semble pas si idyllique que ça: prostituées, crimes, créatures étranges, pédophiles... D'autre part, dans 300, le narrateur est un des guerriers spartiates donc le récit n'est pas objectif. D'ailleurs, quand tu l'entends se demander ce que sont ces créatures étranges qui lui font face alias des éléphants et qu'il s'imagine que ce sont des créatures diaboliques, tu comprends qu'il y a un problème. La taille et la minceur de Xerxès, le physique immonde des hommes-créatures qui font partie de son armée sont une déformation de l'esprit spartiate qui emphasizes le combat et la laideur des ennemos. D'après moi, la vision spartiate du combat réprésente la vision de l'Iran des USA dans les années 80 et depuis la promulgation d'une troisième idéologie - l'islamisme- et encore de nos jours. La vision spartiate est alors une vision bornée des évènements qui exagère les faits pour plus terroriser.
Bien sûr, ce n'est que mon avis et je ne pense pas que Franck Miller ait eu le même en illustrant sa BD. En tout cas, j'ai adoré et les idées dont je viens de vous assaillir me blottit encore plus dans mon plaisir!

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