
Je vais bien vous parler de la célèbre émission de Jean-Luc Delarue. Le sujet d'hier soir était
"Pourquoi aime-t'elle un homme dangereux?" et on pouvait écouter les témoignages d'ex-compagnes de braqueurs, tueurs en série, psychopates mais un des reportages m'a plus touchée que les autres. Je veux parler de celui de Sonia, une jeune femme suisse de 24 ans, séparée de son compagnon incarcéré pour meurtre sans préméditation pour encore plusieurs années, et mère d'un petit garçon de 6 ans. Dépressive, amaigrie, les yeux rouges mais tentant pourtant d'être forte -ce qui se voyait dans le reportage-, elle angoisse depuis que son ancien compagnon a cesser de la contacter, c'est-à-dire deux semaines auparavant. C'est avec une certaine gêne qu'elle a pourtant avoué aux journalistes qu'elle avait un nouveau "copain", un "amant" comme ils disent. Après avoir essuyé plusieurs coups de son ex-compagnon et l'avoir soutenu lors de son incarcération, Sonia a donc décidé de reprendre sa vie en main en quelque sorte, de ne plus être fataliste et d'imaginer un futur avec d'autres enfants, des rires avec un autre homme sans pour autant laisser de côté son ancien chéri qu'elle fréquentait depuis ses 16 ans, mais désormais juste en tant que "potes/que dalle que dalle". Alors quand cette connasse de brunette arrive sur le plateau pour parler d'un homme qu'elle a largué parce qu'il l'a d'après elle "suivie" jusqu'à son travail un matin, se permet de faire la morale et de donner ses "conseils d'amies" à Sonia, et bah j'ai franchement eu envie d'arriver moi-même sur le plateau et de la remettre à sa place. De quel droit cette femme qui ne connaît rien à la vie se proclame psychologue improvisée et, en se basant sur un reportage, balance à une jeune inconnue que son ancien compagnon l'a "manipule" et se "fout" d'elle. Alors ok, Sonia est fragile, se sent un peu perdue entre ses anciens sentiments et ce qu'elle ressent maintenant mais avoir un être aimé en prison est à mon avis loin d'être comparable à l'amourette de trois rendez-vous qu'a connue l'autre conasse. Non mais oh, elle souffre déjà bien assez la pauvre petite, et ce n'est pas une femme hautaine au nez de cochon qui risque de la rassurer avec des constatations subjectives dégueulasses.
Bon, moi non plus je ne connais pas Sonia, et encore moins son prisonnier d'ex amoureux et le crime qu'il a commis est impardonable. Mais bon sang, il y a des manières d'analyser les choses et surtout de les faire partager.